17 Mar Amarrage, sécurité et installations portuaires
Afin de faire durer les infrastructures, assurer la sécurité et faciliter la vie des agents portuaires, le règlement de police du port prévoit quelques bonnes pratiques liées à votre bateau ou à votre amarrage, qui sont assez simples à mettre en oeuvre. Voici les plus importantes avec les raisons pour lesquelles elles le sont.
L’identification nécessaire du navire
Chaque bateau doit disposer d’une sérigraphie avec son nom, coté ponton. Nous appliquons depuis 2018 sur chaque navire non identifiable visuellement depuis le ponton un autocollant sur lequel est écrit son nom. Les réactions ont été diverses et variées, ceux qui ont compris le sens de cette mesure ont immédiatement équipé leur bateau d’une sérigraphie propre, d’autres nous ont chaleureusement remercié de leur avoir offert cet autocollant (c’est gentil, mais il reste un pis-aller), et enfin quelques réfractaires l’ont retiré.
Il parait utile de rappeler la raison de cette mesure : afin que les agents portuaires puissent pointer rapidement les bateaux, ils doivent être en mesure d’identifier du premier coup d’oeil leur nom à partir d’un ponton ou d’un quai. Le pointage, c’est la clé de voute de la gestion portuaire : pour la recherche de places libres, de bateaux occupant indument une place, le suivi des contrats etc. Et si un bateau sur deux n’est pas rapidement identifiable, les durées des rondes s’allongent et le personnel portuaire est moins disponible pour d’autres missions essentielles (entretien du plan d’eau et des installations, aide à l’amarrage…).
Pas de chaînes sur les taquets
Le règlement de police du port proscrit les chaines directement frappées sur les taquets et exige des amarres textiles. Pourquoi cela ?
- Usure prématurée des taquets : le frottement des chaines lime les taquets en aluminium.
- Il n’est parfois plus possible de tourner une amarre tellement le taquet est saturé de chaines et de manilles.
- Le largage du bateau est parfois impossible en cas de sinistres (incendie et tempête) : lors de départ de feu, le mode opératoire consiste à larguer et éloigner les navires à proximité du sinistre. En cas d’amarrage vissé sur taquet (souvent grippé par des mois d’inertie), cette action est impossible depuis le ponton.
- Lors de tempêtes, il est impossible de régler une amarre, il faut monter à bord systématiquement.
Autres bonnes pratiques d’amarrage
- Les amarres préréglées sont à proscrire : il s’agit de ces amarres munies d’un causse à chaque extrémité, dont on imagine naïvement qu’elles servent aussi bien un vent d’est qu’un mistral… Ces dispositifs sont un calvaire pour les agents portuaires qui ne peuvent en cas d’urgence que les couper et passer un bout en dépannage. Les sangles ne sont pas obligatoires, bien que conseillées. Seules les amarres textiles sont obligatoires.
- Préconisation de ressorts, facultatifs sur les « petits » bateaux.
- Certains plaisanciers ont tendance à surdimensionner leurs amarres : quand le bout que vous avez choisi ne permet pas plus d’un 8 dans les taquets de votre bateau, c’est qu’il est trop gros.
- Les défenses de quai/pontons sont autorisées, à condition de s’en tenir à des modèles non destructifs et mobiles. La capitainerie autorise le Bumper, une défense de ponton offrant une protection optimale des quais et des bateaux, en version ¾ de rond. Les anciennes protections doivent être retirées. (chapelet de pare battage, protections vissées). N’hésitez pas à nous contacter pour le choix du modèle !
- Afin de ne pas user prématurément les chaines filles, il est demandé de frapper l’amarre textile sous la surface : la chaine ne prend alors que peu ou pas l’air et se corrode beaucoup moins. Il suffit de descendre votre manille de quelques centimètres : avec votre aide à bord, nos amarreurs se feront un plaisir d’accéder à vos amarres par la mer.
Une précision qui peut avoir son importance : en cas de casse du taquet lors d’une tempête, la responsabilité de la capitainerie sera exclue si vous n’avez pas respecté les règles qui figurent dans le règlement de police du port.
Pourquoi l’accès au bateau doit-il être libre et dégagé ?
Les passerelles doivent être entreposées sur le bateau et non sur le ponton à des fins de sécurité : le personnel portuaire doit pouvoir se déplacer sans enjamber les obstacles, tout comme les usagers du port d’ailleurs. Il faut aussi intégrer que lors d’épisodes météo sévères, la circulation sur les pontons et l’accès aux bateaux est rendue difficile voire dangereuse. Certains vont même jusqu’à cadenasser les matériels personnels, ce qui en situation d’urgence peut conduire à des drames.
Certains objets sont aussi dommageables pour le matériel. Les passerelles qui liment le platelage ou bien les vélos cadenassés et appuyés sur les bornes toutes neuves sont autant de risques pour nos installations.
Nous invitons donc chaque usager à corriger les éventuels points nécessaires. D’ici quelques semaines, nous vous contacterons directement si besoin pour vous indiquer les points restants à corriger.
L’objectif est d’améliorer la sécurité des pontons et du plan d’eau, de garantir nos capacités d’intervention en cas d’urgence, mais aussi de préserver les installations et leur durée de vie, dont le coût d’entretien et de remplacement, au final, est réglé par l’ensemble des usagers du port. Merci à toutes et tous de votre compréhension.